Atelier du poisson
Céramique


À Propos
Ce que j’apprécie dans la pratique de la céramique, c’est avant tout le façonnage des matières premières naturelles, l’argile, la terre, les minéraux, les oxydes… et leurs processus de transformation par des phénomènes physiques connus mais dont les résultats sont souvent inattendus.
La mise en œuvre demande beaucoup de rigueur mais n’entrave jamais l’imagination.
Tout compte, la régularité des façonnages, le temps que prennent les séchages et cuissons, la précision des pesées, la délicatesse de l’application des émaux, pour espérer obtenir l’objet rêvé, toujours unique!
Mon premier métier de restauratrice de sculpture m’a donné l’opportunité d’être familière avec ces matières premières et avec leurs mises en œuvre. J’aime expérimenter les métamorphoses qu’elles peuvent subir.

Les matières
Le grès me permet d’imaginer des pièces résistantes tout en étant d’une grande finesse tandis que la porcelaine toute en fragilité et caprice est habitée d’une lumière intérieure qui fait exploser les couleurs.
C’est le son cristallin de la porcelaine qui m’a donné envie de créer les petites cloches et les grappes de poisson à accrocher dans le vent.

La technique
Après avoir expérimenté le tournage, je me suis tournée vers la pratique du coulage qui ouvre un espace supplémentaire de liberté dans la création d’autant plus que la fabrication des moules et le travail du plâtre, qui demandent un vrai savoir faire, m’étaient déjà coutumiers.

Les couleurs
J’affectionne comme beaucoup de céramiste la couleur bleue. Le nuancier est infini et l’alchimie des émaux, source de recherches insondables, participe à la fascination. Chaque recette en entraine une autre en déclinaison sans cesse renouvelée.
L’émail peut être saturé de couleur ou presque diaphane. Les dégradés peuvent être subtiles, leurs aspects dissociés ou limpides.

Les formes
Les formes des céramiques utilitaires sont inspirées d’objets découverts au gré de mes voyages. Je les adopte et les fais miens après les avoir utilisés au long cours. Le gobelet chilien tient bien au creux de la main, la timbale expresso à tout juste la bonne contenance, la déclinaison des tailles permet de boire selon sa soif… les plats s’empilent les uns dans les autres.

Le Raku.
J’aime la technique du raku car elle implique un contact immédiat et émotionnel avec la magie de la cuisson. Le hasard des craquelures et des couleurs crée par le choc thermique me surprend toujours. Le contraste de l’émail avec la terre noircie met en valeur le côté intense du procédé.
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Le thème du Poisson
Il me réjouit par sa symbolique universelle et ludique. Sa forme basique et simplissime donne lieu à une infinité de variations. Il trouve sa place dans tous les endroits de la maison soit en bande, soit solitaire.